Désensablement vue mer

À chaque fois que j’essaie de rouler sur une piste de sable mou, je m’enfonce. Et c’est ce qui s’est passé. Je m’énerve un peu, mais pas trop. Assez vite, Petr arrête mon moteur et va voir. Après une analyse rapide, Petr se décide : il sort une plaque de désensablement et franchement, quand j’ai senti combien ça glissait sous mes roues, il a bien fait ! On sort les pelles et les enfants aident plus au moins activement à pousser de côté le sable accumulé.

Tout le monde garde le calme des voyageurs expérimentés, qui ne se laissent plus déséquilibrer par un petit imprévu. Ma famille vient de faire les courses au souk (le marché) et Cailin dit avec justesse que je suis « plein de nourriture, nous sommes à côté de la plage, rien ne nous manque, même si on devait rester une semaine ici ! On profite, joie de vivre ! »

Entre temps, un monsieur arrive en scooter pour nous dire qu’il ne faut pas aller plus loin sur le chemin. Bah oui, ça, je l’avais compris, moi aussi... quelques secondes trop tard ! Bon, ce n’est pas grave, la solution est là et le monsieur peut repartir tranquille, même pas besoin d’aller chercher le tracteur qu’on a vu il y a dix minutes. Je vais m’en sortir tout seul, comme un grand !

Pendant que ma famille creuse et déplace le sable, je me fais la liste de conseils pour la Mauritanie, royaume du sable :

- Acheter encore 2 plaques de désensablement pour en avoir 4. Comme ça, je pourrais vraiment rouler dessus.

- Éviter le sable au maximum, car mes fesses sont trop lourdes.

Vingt minutes après ma mésaventure, je suis sorti d’affaire et confortablement garé le long de la route.
Maintenant, je peux vraiment profiter de la belle vue !

PS Le lendemain, Petr a de nouveau dû sortir la plaque de désensablement. En sortant de mon parking qui était censé être sans problème, je me suis de nouveau enfoncé dans le sable, encore une fois à l'arrière. En fait, quand mon moteur vient de démarrer, il n’y a pas encore assez de pression dans mon circuit pneumatique, ce qui empêche le 4x4 de se mettre en route. Pas étonnant donc, que me roues arrières - qui faisaient tout le travail seules - s’enfonçaient de plus en plus… Un monsieur l’a remarqué et c’était réglé ;-). Petr m’a laissé ronronner un peu pour que je me réveille en douceur, et puis je suis sorti comme si de rien n’était ! Ça, c’est bon à savoir pour une prochaine fois !