Le Pays de la Loire était devenue mon nouveau « chez moi ». J’avais de quoi m’émerveiller : les nombreux châteaux, l’un plus beau que l’autre, ou encore les vignobles, où ils produisent du vin. Bon, moi, je préfère le diesel, c’est sans alcool. Même si tout était bien beau autour de moi, je ne pouvais pas m’empêcher de rêver à autre chose. Jeff m’avait parlé de grands voyages qu’il voulait faire avec moi, mais malheureusement, tout s’est passé différemment. Et du coup, j’étais là, en train de regarder le grand fleuve, et je m’imaginais tout les endroits où ces gouttes d’eau allaient couler… La delta de l’Amazonie, le rives de la Patagonie, le plages du Senegal ou de la Namibie… Et dans mon esprit, je me voyais moi aussi, en voyage…
On était en décembre et le froid commençait à se faire sentir… Ce n’était pas le même froid qu’en Allemagne, où il gelait et neigeait. Ici, il faisait gris et humide. Même la Loire, qui avant était si belle, s’était transformée en énorme masse grise et tourbillonnante… Et personne ne me bougeait (ou presque). Je me sentais de plus en plus lours et de moins en moins mobile. L’eau qui se trouvait partout dans l’air autour de moi me chatouillait, puis m’irritait et je devenais triste. J’avais peur d’une maladie très dangereuse pour les voitures comme moi : la corrosion…