Au début de ma vie, j’étais rouge comme une Ferrari. Juste mes garde-boues étaient blancs. Et mieux encore : J’ai reçu trois gyrophares bleus et une sirène super puissante. Pour que tout le monde me voie et m’entende de loin. Certes, je n’allais pas aussi vite qu’une Ferrari, mais quand je fonçais, même la Ferrari la plus rapide devait s’arrêter pour me laisser passer.
Tu as compris ? J'étais un camion pim-pom ...
Quand je roulais avec mes 9 pompiers et 2000L d’eau , je me sentais la voiture la plus importante de toutes. J’étais si fier d’aider à éteindre les feus et protéger la nature et ses habitants. Les pompiers avec qui je travaillais m’aimaient beaucoup, et moi je les aimais aussi. Nous avons vécu tant d’aventures ensemble ! Mais ce n’est pas avec eux que j’ai reçu mon vrai nom, pas encore.
À la fin de ma 33ème année, mes copains-pompiers m’ont dit de me reposer. Moi ? Me reposer !? Je me sentais encore si fort et mon moteur marchait à merveille. Et j’avais toujours autant envie d’aider et de faire des heureux. Mais quand j’ai vu les nouvelles voitures-pompiers, j’ai compris qu’elles étaient plus rapides et mieux équipées que moi. Avec une grande tristesse sous le capot, j’ai réalisé qu’il fallait que je laisse ma place dans la caserne. Car les pompiers ont besoin des meilleures voitures pour combattre le feu.
Comme j’avais peur ! Qu’ils me démontent pour utiliser mes pièces pour réparer d’autres voitures ou encore pire... que je termine à la casse !
Au fond de moi, je continuais à croire que d’autres aventures m’attendaient. Et j’avais raison. Parce que quand tu veux quelque chose vraiment beaucoup, ton rêve se réalise. Et moi, je voulais voyager et je voulais... un nom !
... à suivre...