Faire les choses différemment, expérimenter avec la vie de nos propres enfants, est assez inquiétant. Même si nous savons que nous le faisons avec tout notre coeur et sans épargner de l’effort, cela fait peur à l’entourage et nous non plus, nous ne sommes pas épargnés du doute. Nous ne savons pas, ce qu’ils deviendront, et nous ne le saurons même pas encore quand il seront de jeunes adultes. C’est déstabilisant de prendre un autre chemin, inconnu. Cela est peut-être la plus grande bataille qu’un parent aura à livrer, celle contre ses propres peurs, vers la confiance.
Nous faisons donc ce qui nous avons le courage de faire. C’est un «va et vient» entre nos rêves et nos limites. Par moment nous suivons le programme de plus près, pour ensuite basculer vers un suivi de leur curiosité naturelle et des apprentissages plus informelles. Parfois cela veut dire qu’on travaille sur des projets que nous épluchons en profondeur, et un autre jour nous les laissons juste jouer, faire leur propres expériences même si nous avons un pré-ressenti de ce qu’ils vont découvrir ;-). Nous avons compris, que nous n’arriverons pas à être impeccables dans toutes les domaines au contrôles, ni dans la vie d’ailleurs. Nos enfants ne seront pas des génies qui se souviendront de tout le programme même à l’âge adulte. Arthur est capable de construire une 6x6 avec toutes les roues motorisées, des différentiels et huit moteurs avec différentes télécommandes combinées… mais quand il est face à un exercice scolaire de français, il est perdu. Cailin lit et écrit en trois langues et apprend avec envie d’autres langues encore, mais les données historiques rentrent par une oreille, et sortent par l’autres. Etc, etc…. Il n’est pas possible de tout avoir à la fois. Dans la vie, il faut toujours faire des choix, le cerveau ne peut pas travailler sur tous les fronts à la fois et ça ne nous semble même pas souhaitable. Apprenons plutôt à faire de bons choix.
Car toute décision que nous prenons maintenant aura une grande retombée sur la personnalité «en construction» de notre enfant. Ceci et vrai même dans le cas de l’envoyer à l’école (car ça aussi, c’EST un choix).
Nous sommes convaincus, que plus nous mettrons de l’énergie dans l’accompagnement de notre enfant, plus nous l’écouterons et lui donnerons de l’attention, plus nous aurons de chances de choisir avec lui, ce qui est bien pour lui.